Société

Violences policières - L'Art pour résister

11 septembre 2024

Un numéro spécial qui nourrira, à coup sûr, nos désirs de justice.

Adil, Mehdi, Mawda, Ibrahima, Sourour, Sabrina et Ouassim… en Belgique, les victimes des violences policières sont – trop – nombreuses. Entre colère et impuissance, fureur et désarroi, pour résister à ces violences, il y a les images.

En France, le cas de Nahel – tué par un policier à Nanterre le 27 juin 2023 – est un parfait exemple du pouvoir des images comme outil de contestation. La scène, filmée par une passante, a été vue des millions de fois sur les réseaux sociaux et a permis de mettre en cause la version de la police. À la base outil de contrôle social – notamment à travers les caméras de surveillance –, la vidéo est aujourd’hui réinvestie par celles et ceux qu’elle était supposée dominer: grâce aux smartphones, il n’existe aujourd’hui plus de mouvement social qui ne soit pas filmé. En se réappropriant les images, il devient donc possible de produire de nouvelles représentations, fidèles à la réalité des personnes racisées, des femmes, des jeunes ou des minorités de genre (entre autres !), souvent représentées de manière négative ou stéréotypée dans les médias. Ainsi, l’image se transforme en outil de contestation et aide à mettre en lumière la violence des institutions.

Mais il n’y a pas que la vidéo pour lutter! Dans ce numéro, Rita, Lucile et Leni – jeunes volontaires chez Magma – et Raphaël – chargé de projets – nous parlent, chacun·e à leur manière, du potentiel émancipateur et contestataire de l’art face aux violences policières. Qu’il s’agisse de théâtre, de poésie ou de dessin, iels ont trouvé dans leurs pratiques un véritable moyen de reprendre le pouvoir. Abdoulaye, quant à lui, imagine par écrit un monde sans violences policières et nous propose plusieurs pistes d’action concrètes pour les éradiquer. Aymane nous parle de non-lieux et, par là, d’injustice et d’impuissance. Enfin, Jihane nous emmène, dans un article-fleuve passionnant, au cœur d’une rencontre entre nos volontaires et la police.

L'édition est à découvrir ici. Bonne lecture !

Attention, certains textes mentionnent des violences et pourraient heurter la sensibilité des lecteur·ices.