Chaymaa et Laura, à la découverte des motivations du Délégué Général aux Droits de l'Enfant

Je me présente, je m’appelle Chaymaa, je suis étudiante à l’IPES à Ath en section Sciences.

Tout d’abord, j’aimerais savoir : comment vous appelez-vous et qui êtes-vous ?

Je m’appelle Julie Bierlaire, je travaille pour le Délégué Général aux Droits de l’Enfant. Je m’occupe de la promotion des Droits de l’enfant.

J’ai quelques questions par rapport à votre stand. Quel en est le thème et quelles sont vos motivations ?

La promotion des Droits de l’enfant, cela veut dire informer les enfants et les adolescents de leurs droits et c’est aussi récolter leur parole. La participation, c’est très important ! Souvent, dans le domaine des Droits de l’enfant, on ne respecte pas ce principe de participation des enfants et des adolescents, que ce soit en classe, ou dans tous les lieux de vie.

Ici, ce qui nous a motivés, c’est qu’en matière d’éducation à la vie affective et sexuelle, on demande rarement l’avis des jeunes et on leur impose des choses. Donc, grâce à ce stand, on veut partir des jeunes et récolter leurs questions.

On a fait un stage d’éducation aux médias qui s’intitulait «  Parlons Jeunes - Parlons cul », où des jeunes ont réalisé des productions, des vidéos, du son, des articles de presse, sur la thématique de l’éducation à la vie affective et sexuelle. Les jeunes ont vraiment choisi les thématiques, les questions qu’ils voulaient aborder et ils ont écrit des recommandations. Ces recommandations sont pour les professeurs, les éducateurs et toutes les personnes qui travaillent avec les jeunes, autour du thème de l’éducation à la vie affective et sexuelle. Ça nous motive donc beaucoup de récolter la parole des jeunes à ce sujet-là, de quoi les jeunes ont besoin quand on parle de santé affective et sexuelle.

J’ai une autre question sur un autre thème : les enfants ont-ils le droit d’aller à l’école ?

Ah oui, tout-à-fait ! C’est un droit un peu particulier, parce que c’est un droit et une obligation. Souvent les enfants disent «On a le droit d’aller à l’école… mais on n’a pas toujours envie d’aller à l’école !» Donc nous, on se demande : pourquoi les enfants n’ont pas toujours envie d’aller à l’école ? Pourquoi est-ce difficile ? On ne dit pas qu’il ne faut pas aller à l’école, c’est super important d’aller à l’école ! Mais comment faire pour que l’école soit plus accueillante ? En Belgique francophone, il y a toutes sortes d’écoles. Il y a bien sûr des écoles ou les droits des enfants et la participation sont respectés, mais il existe d’autres écoles où c’est très violent. Donc, on a aussi organisé un « Parlons Jeune – Parlons école », et on a rencontré des jeunes qui ont envie d’apprendre, mais dans d’autres conditions, où on les respecte plus et on les écoute plus. »

Que faites-vous par rapport à l’éducation à la maison ? 

Les professeurs, les adultes, les enfants, les adolescents viennent nous voir quand les droits des jeunes ne sont pas respectés. On observe ce qui s’est passé et on fait une médiation pour défendre les droits des jeunes, mais on ne va pas dire aux parents de quelle manière ils doivent éduquer leurs enfants.

Ce qui serait important c’est que le monde de la famille et celui de l’école se rencontrent plus. Ce qui me tient à cœur, c’est qu’à la maison et à l’école, on ouvre le dialogue entre enfants et adultes. Il n’y a pas assez d’espace de dialogue et souvent les jeunes nous demandent comment faire pour créer des lieux de dialogue. Ils aimeraient bien, mais ne savent pas comment faire. Dans mes animations, j’essaie de créer ces espaces.

Merci beaucoup d’avoir répondu à mes questions ! 

Avec grand plaisir, merci à vous ! 

Auteure de l'article : Chaymaa Mdaghri. Réalisation des photos : Laura Tiberi.

Chaymaa et Laura sont étudiantes à l'IPES d'ATH.

Un article réalisé lors du Sciences Expo Bruxelles 2018.

Merci à Julie Bierlaire, animatrice pédagogique au Service du Délégué Général aux Droits de l'Enfant. 

Collaboration Médiel asbl - Magma asbl (Expression média et jeunes journalistes citoyens).