Nord/Sud
Néhémie, 19 ans, étudiant et futur afromilitant
13 juin 2019 - par Chris Mashini
© Cafri Kap
“A quand une place pour l’Histoire coloniale à l'École ?” Cette question polémique a été l’objet de la rencontre-débat qui s’est tenue au centre culturel flamand, le Pianofabriek[1], ce samedi 18 mai 2019 à l'initiative de l’asbl Magma et du Collectif Mémoire Coloniale et Lutte contre les Discriminations . Trois intervenants de qualité sont intervenus : Kalvin Soiresse, Romain Landmeters et Jean-Pierre Griez, nous informant sur la place de l’histoire coloniale belge dans l'enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles. Ils ont également mis en évidence que cet enseignement réduit ne met pas en avant ce passé colonial et son impact. Par exemple, le mot “colonisation” est remplacé par le mot “migration”. Ils reviennent également sur les conséquences pour les enfants d’une telle occultation.
C’est à la fin de la soirée que je rencontre Néhémie.
Néhémie est en rhéto, il est arrivé en Belgique à l’âge de neuf ans du Gabon. De grande taille et assez athlétique, il commence par se présenter à travers ses pratiques sportives : le rugby et la musculation. C’est en consultant le site internet du Collectif Mémoire coloniale et lutte contre les discriminations[2] qu’il a été informé de la rencontre-débat “A quand une place pour l’Histoire coloniale à l'École?”. La raison de sa présence : le sujet l'intéresse ! Malgré le grand soleil et les multiples événements du week-end, il ne regrette pas d’être venu. En effet, il a appris de nouvelles choses : “Je ne savais pas du tout que le Mali avait été un empire influent en Afrique dans le passé”. Kalvin Soiresse, enseignant et candidat Ecolo, était intervenant lors de la soirée. Il pointe, en effet, le fait que l’Université de Sankoré de Tombouctou, a été un centre de savoirs qui a influencé le monde. Cela lui a valu d’ailleurs d’être inscrite au patrimoine de l’Unesco.
Cette soirée a donné à Néhémie l’envie de s’impliquer davantage dans la mise en place de projets qui valorisent la communauté afrodescendante. Il a déjà participé à la Soirée de l’Union Afro-Caribéenne (SUAC) qui a eu lieu le 30 avril dernier. Cette initiative est créée dans le but d'améliorer la qualité de vie et l'intégration sociale de la communauté afro-caribéenne de Belgique.
Organiser ce type d'événement donne aux participants l’envie de s’engager et de contribuer au développement d’une société démocratique, solidaire et ouverte aux autres. Vaste programme, certes, mais comme le dit Néhémie : “Il faut toujours croire en ses rêves”.
Chris Mashini
Avec le soutien de la Fondation Roi Baudouin
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23 novembre 2024
Représentation Balle Perdue - Anderlecht
La troupe Magma vous invite à sa première création de théâtre-Action : « Balle perdue » ! Une pièce qui questionne l’injustice des violences policières, nourrissant la réflexion et proposant des pistes d’action.
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L’histoire coloniale à l’école : qu’attendez-vous pour vous y intéresser ?
Il est 18h30 dans la petite cour intérieure du centre culturel bruxellois , le Pianofabriek[1] ce samedi soir. Quelques gouttes tombent encore mais l’air est toujours chaud, permettant aux premiers arrivés de patienter en terrasse, un verre à la main. Dans la salle de conférence, l’équipe technique s’active : l’événement va bientôt commencer. Les slameurs relisent une dernière fois leur texte tandis que les orateurs du jour s’installent sur l’estrade. De l’autre côté du mur, le public arrive au compte-gouttes. « C’est bien ici la soirée ‘A quand une place pour l’histoire coloniale à l’école’ ? »
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Néhémie, 19 ans, étudiant et futur afromilitant
“A quand une place pour l’Histoire coloniale à l'École ?” Cette question polémique a été l’objet de la rencontre-débat qui s’est tenue au centre culturel flamand, le Pianofabriek[1], ce samedi 18 mai 2019 à l'initiative de l’asbl Magma et du Collectif Mémoire Coloniale et Lutte contre les Discriminations . Trois intervenants de qualité sont intervenus : Kalvin Soiresse, Romain Landmeters et Jean-Pierre Griez, nous informant sur la place de l’histoire coloniale belge dans l'enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles. Ils ont également mis en évidence que cet enseignement réduit ne met pas en avant ce passé colonial et son impact. Par exemple, le mot “colonisation” est remplacé par le mot “migration”. Ils reviennent également sur les conséquences pour les enfants d’une telle occultation.
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Mémoire & histoire, un passé pour un futur !
PARTIE I : Biographie
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Histoire coloniale : l’art pour sensibiliser les jeunes ?
“Caoutchouc Rouge, Rouge Coltan”. C’est le titre du film d’animation réalisé par Jean-Pierre Griez, présenté au centre culturel flamand le Pianofabriek à Saint-Gilles lors du débat “A quand une place pour l’histoire coloniale à l’école ?”. C’est l’occasion d’aborder le rôle de l’art dans la sensibilisation des jeunes à l’histoire coloniale belge.