Culture
DJ Amare : danse, énergie, connexion !
20 décembre 2016
© Photo fournie par Amare
La musique électronique est la passion vitale de Noen. Devenue DJ il y a moins d'un an, elle sillonne les festivals en Belgique et à l'étranger. Au fil de sa vie, Noen compose un univers de rythmes, de rencontres et d'engagement. Avec elle, plongeons dans cette culture undergound qui rassemble des gens du monde entier !
« Partager la musique que j’aime, voir les gens qui réagissent et dansent ensemble ! »
Quand elle parle des raisons qui la motivent à mixer, les yeux de Noen s’éclairent et l’enthousiasme l’emporte. « Amare », le verbe aimer en latin, c’est le pseudo DJ de Noen. Il représente ce que la DJ souhaite provoquer grâce à la musique: rencontre et partage. Dernièrement aux Nocturnes de l’ULB ou au Goldengate à Berlin, Noen ressent toujours ce même bonheur lorsqu’elle donne de l’énergie aux autres, grâce aux morceaux qu’elle diffuse.
Le rythme, un moteur
Premiers gestes du matin : mettre un bon son pour se réveiller. Le rythme est le moteur de Noen depuis de nombreuses années. Elle a toujours aimé la musique pour danser : du ballet classique en passant par le modern jazz, la jeune femme découvre l’électro underground à 16 ans. Noen se rend dans de nombreuses fêtes et festivals avant de faire partie elle-même de l’équipe organisatrice de certains évènements. Toujours en recherche de nouveaux morceaux, c’est pendant la période de son doctorat à la KUL qu’elle éprouve le besoin d’être encore plus active dans le monde de la musique. L’élément déclencheur ? L’affiche d’un évènement où tous les DJ sont des hommes. L’amatrice de techno house décide alors de sauter le pas : elle achète l’équipement nécessaire afin de devenir DJ et pouvoir faire bouger les choses et les gens. Amare est née.
L’électro : une « microculture » qui rassemble
La musique électronique, Noen la décrit comme une musique très rythmique et répétitive. Sous le terme électro, on retrouve la techno, ou des genres moins connus du grand public comme la tech house. Ce n’est pas une musique dite « commerciale », vendue par la grande distribution ou partagée massivement sur le net … Les médias généralistes, publics ou privés, ne la programment pas à des heures de grande écoute[1], ni à la radio, ni à la télévision.
Ceux qui l’écoutent sont des personnes qui font des recherches et veulent découvrir des alternatives musicales. Ces personnes, peu importe où elles vivent sur la planète, au Maroc, en Thaïlande ou en Afrique du Sud, écoutent et aiment la même musique. Si chaque pays, chaque culture, influence la musique de manière diverse, la base et les références sont communes, ce qui permet une facilité de rencontres, par exemple lors des festivals. Si Noen s’interroge sur l’aspect excluant du milieu électro induit justement par ce côté « alternatif », il n’en reste que la musique électro rassemble des personnes aux origines et influences diverses, qui se reconnaissent dans cette culture underground.
En Belgique, elle s’engage pour la musique électro
Ils sont nombreux les amateurs d’électro et les DJ bénévoles qui s’engagent pour organiser des festivals et faire connaître la musique électro produite en Belgique, et à Bruxelles en particulier. Noen en fait partie. Elle est active dans le Collectif FTRSND (Future Sound), dont les objectifs sont entre autres de construire un réseau d’artistes et de collectifs et de mieux faire connaitre la musique électro au grand public. Ce collectif est un lieu de rencontres et d’interaction, à l’initiative, par exemple des Tribe Drinks. Après les attentats à Bruxelles, il fallait redynamiser la ville. Le Collectif FTRSND et ses partenaires ont organisé le Brussels Electronic Marathon (BEM), qui a rassemblé plus de trente collectifs et plus de cent artistes pour 40 évènements différents, dont des ateliers et conférences pédagogiques. En cela, ils ont clairement participé à restaurer l’ambiance conviviale à Bruxelles.
Soutenir les initiatives culturelles
La scène électro belge compte de nombreux bénévoles qui, comme Noen, s’impliquent pour faire connaître leur musique au plus grand nombre. Il faut valoriser cet engagement, octroyer les moyens suffisants pour soutenir les initiatives actuelles des jeunes artistes qui créent des nouveaux lieux de rencontres culturels.
[1] On peut quand même entendre de la musique electro sur Studio Brussel, la nuit
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