Convictions

Je vote POUR ! La Justice sociale, un aspect transversal pour tous les projets communaux

11 octobre 2018

Nicolas travaille à Etterbeek et est né à Namur. Papa de deux enfants, il a 32 ans.


Quelles actions politiques voudrais-tu voir appliquer  au niveau local ?

Il faut donner une attention particulière aux questions liées à un accueil plus digne des personnes migrantes et à l’environnement : espaces verts et économie circulaire, entre autres. Plus généralement, je pourrais insister sur l’importance de mesures « sociales ». Il y a beaucoup à faire à ce niveau. Mais à mes yeux, la question de la lutte pour la justice sociale et l’égalité doit faire partie intégrante de chaque projet, de chaque mesure. Il s’agit d’un aspect transversal qui doit sous-tendre chacune des initiatives communales.

 

« Contre » quoi voterais – tu ?

Contre les partis d’extrême-droite et contre les candidat·e·s membres d’un parti qui, à un autre niveau de pouvoir, collabore et/ou soutient des politiques racistes. Quelqu’un qui se présente dans un parti démocratique qui soutien, par exemple, l’enfermement en centre fermé de familles avec enfants en situation irrégulière ou qui criminalise la solidarité ne peut pas être un·e bon·ne candidat·e.

Que recommandes-tu pour que les citoyens s’intéressent davantage à la politique et les élus davantage aux citoyens ?

Pour que les citoyens s’intéressent davantage, il faut plus de « diversité » en politique (diversité en termes de genre, d’origine, de classe, ...). Il faut également parvenir à faire sentir aux jeunes que la politique les concerne. Que toute question de société est une question politique. Et qu’ils ont un rôle à jouer, qu’ils peuvent être acteurs afin de rendre la société plus juste.

Pour cela, les élu·e·s devraient davantage mettre en avant des espaces de dialogue dans lesquels sont abordées des questions sociétales et dans lesquels les citoyens auraient un rôle à jouer. Il faut intégrer les citoyens dans les processus de réflexion concernant les modes d’organisation de la société. Les élu·e·s doivent également impliquer au maximum les acteurs de la société civile et du monde associatif.

 

Quelle est l’action  la plus urgente à mener actuellement au niveau communal ?

Toute action visant à plus de justice sociale. Qu’il s’agisse par exemple d’accès à la culture, d’ouverture de crèches, de la création de nouveaux logements ou de mesures visant à favoriser la mobilité de personnes précarisées. Et pour savoir quelles actions sont prioritaires, il importe de consulter les personnes directement concernées par une problématique ainsi que les associations de terrain qui travaillent dessus.

S’il fallait relever une action urgente parmi d’autres, on peut parler de l’accueil des demandeurs d’asile au centre de la Croix-Rouge de Belgrade. Entre fermetures et réouvertures en urgence, les employé·e·s de la Croix-Rouge travaillent – admirablement – dans des conditions exécrables. Avec également un magnifique investissement du Collectif Citoyens solidaires. Si beaucoup de décisions se situent à d’autres niveaux de pouvoir, les communes doivent s’impliquer dans ce type de question : la question de l’accueil des personnes migrantes et demandeuses d’asile constitue une balise importante pour juger de l’humanité et de la dignité d’une commune et de la place qu’y occupe le souci de la justice sociale.