Société

L'habitat groupé, une porte qui s'ouvre à Ahmed

8 décembre 2017

© Pixabay

L'accès au logement en Belgique est devenu très difficile pour les personnes en situation de précarité principalement en raison de l'augmentation des prix sur les différents marchés en matière de logement: construction, rénovation, location ,... Qoutayba Ahmed Neaimi, compositeur au conservatoire royal de Mons, nous fait part de son expérience en habitat groupé, qu'il considère comme une piste de solution en réponse au manque d'accès au logement en Belgique pour les jeunes.

“ L'habitat groupé est un type de logement collectif, ayant vu le jour dans les années 70 en Scandinavie. Plusieurs personnes vivent ensemble, tout en ayant chacune leur propre habitation individuelle, dans la notion de partage et d'entraide ”.[1]

L'entrée d’Ahmad en habitat groupé

Suite à la guerre en Iraq, Ahmed arrive en Belgique comme demandeur d'asile. Il obtient, ensuite, sa naturalisation[2]

Rapidement, il est confronté à un problème de logement car selon lui, pour des raisons de “discriminations raciales”, de nombreux propriétaires ne veulent pas louer leur appartement à des personnes d’origine étrangère ou proposent une location sans la possibilité de se domicilier.

Après des mois de recherches infructueuses, Ahmed fait part de son inquiétude à un ami. 

Cet ami lui parle alors du concept d’habitat groupé, comme alternative et lui recommande de se renseigner auprès de l’asbl "A toi Mon toit" (http://www.atoimontoit.be/) qui gère, notamment, un logement communautaire à Mons.

Après ce premier contact, une réunion concernant l’accueil d’Ahmed comme nouveau cohabitant, est organisée entre les habitants de l'immeuble. Cette concertation se clôture par un accord commun.

Les liens entretenus dans ce type de logement

“Nous vivons ensemble comme une famille et l’entraide est la notion la plus dominante”.

En règle générale dans un habitat groupé, chaque foyer a son appartement ou sa maison. Ahmed, lui, vit avec 3 personnes dans un appartement. Ils partagent les espaces communs comme par exemple la terrasse, où ils se retrouvent souvent tous pour discuter.

Accéder à l’information

Il est important de mettre en valeur les structures de promotion du droit au logement, telle que “A toi mon toit” (http://www.atoimontoit.be/) en Wallonie ou “Communa”(http://www.communa.be/) à Bruxelles, qui favorise l'usage transitoire des bâtiments vides à Bruxelles et insuffle dans une approche participative et solidaire, de la vie dans les espaces inutilisés et redynamise les quartiers tout en allégeant le propriétaire des désagréments de la gestion.


[2]La naturalisation est l’acquisition d’une nationalité ou d’une citoyenneté par un individu qui ne la possède pas par sa naissance.

Pour plus d'infos sur l'accès et le droit au logement en Belqique : http://www.luttepauvrete.be/publications/rapport6/I_logement.pdf